Biface

Feuille de laurier

Découverte en 1904 par Émile Rivière, cofondateur de la Société préhistorique française, dans la grotte de Liveyre en Dordogne, cette pièce bifaciale nommée « feuille de laurier », ou encore « pointe foliacée bifaciale », est caractéristique de la culture solutréenne (Paléolithique supérieur).

Feuille de laurier biface, Paléolithique supérieur (Solutréen) - Muséum national d’Histoire naturelle

© MNHN - J.-C. Domenech

Exceptionnelle par la rareté du matériau utilisé (cristal de roche), sa parfaite symétrie et sa finesse, cette « feuille de laurier », dont la fabrication a nécessité la mise en œuvre de techniques de taille complexes, illustre le savoir-faire remarquable des tailleurs solutréens.

À partir d’un bloc de matière première, le futur objet est préformé – au moyen d’un percuteur dur en pierre et/ou plus tendre en bois animal ou végétal –, puis l’ébauche est affinée et enfin parachevée parfois selon une technique par pression.

Si l’utilisation des « feuilles de laurier » est identifiée pour certaines d’entre elles – pointes de jet pour les plus petites, couteaux pour les plus grandes –, elle est énigmatique dans le cas des très grandes feuilles, telles que celles de type Volgu (Saône-et-Loire) ou Pech-de-la-Boissière (Dordogne), ou encore pour celles exécutées dans des matériaux rares comme le cristal de roche.

Stéphanie Bonilauri

Notes de bas de page

    Dans la même catégorie

    Voir nos collections
    Aiguille à chas, Paléolithique supérieur (Magdalénien)

    Aiguille à chas

    Musée de l'Homme
    Vénus de Lespugue - Musée de l'Homme

    Vénus de Lespugue

    Musée de l'Homme